Transcription textuelle de la vidéo - " Thomas Fatôme présente la COG 2023-2027 "

Intervention de Thomas Fatôme, Directeur général de la Caisse nationale de l'Assurance Maladie

Je m'attelle ici au difficile exercice qu’est de résumer cette convention d’objectifs et de gestion !

 

Pour cela, je reviendrai sur les trois principales priorités qui ont guidé sa construction.

 


Priorité n° 1 :
Consolider la qualité de service sur nos missions socles en veillant à personnaliser davantage la relation avec les usagers

 

 

Comme vous le savez, avec la crise du Covid, cela a été difficile sur les délais de traitement de certaines prestations. Cette période a rappelé combien nos missions socles étaient essentielles pour nos usagers et que la qualité de service était un enjeu majeur.
Cette COG doit donc nous permettre de reprendre le chemin de l’amélioration de la qualité de service que la crise a fortement chahutée.
Ainsi, pour prendre un exemple, en 2027, nous nous fixons collectivement l’objectif de verser les indemnités journalières en moins de 20 jours, contre 28 jours aujourd’hui en moyenne.

 

Comment allons-nous réussir ?

 

Notamment en automatisant certaines tâches de saisie de masse des techniciens, parfois redondantes et souvent peu valorisantes. Nous avons d’ailleurs déjà commencé à le faire en utilisant ce qu’on appelle des robots digitaux pendant la crise et nous continuerons à les développer lorsque cela est possible.

 

Ensuite, nous simplifierons les processus et allons rénover nos applicatifs métiers. Non seulement sur les indemnités journalières je l’ai évoqué, mais aussi en matière de gestion des frais de santé ou encore de l’invalidité.

La qualité de la relation à nos usagers passe également par davantage de personnalisation de nos téléservices : le compte ameli bien sûr, mais aussi ameli pro ou net-entreprises, tout en maintenant nos accueils physiques et téléphoniques, c’est très important, qui restent des moyens privilégiés de réponse aux cas complexes ou aux assurés en difficulté avec le numérique.

 

Nous devons rester un service public accessible à tous nos publics.



Priorité n° 2 :
Restaurer un accès aux soins pour tous, sur tous les territoires en accentuant la prévention

 

Restaurer un accès aux soins pour tous, c’est d’abord continuer à rendre les soins financièrement accessibles pour tous avec le 100 % Santé, avec la Complémentaire santé solidaire, avec la lutte contre les dépassements d’honoraires et la poursuite du développement du tiers payant.

 

C’est aussi développer ce qu’on appelle maintenant le « aller vers » : aller vers les populations les plus fragiles et les plus éloignées de notre système de santé.

 

Restaurer l’accès au soin c’est le faire sur tous les territoires et bien sûr lutter contre les déserts médicaux : en favorisant le recrutement des assistants médicaux, pour permettre aux médecins de passer plus de temps avec leurs patients et de prendre en charge plus de patients dans des bonnes conditions, en encourageant les formes d’exercices coordonnés entre les différents professionnels de santé, mais aussi en encadrant la télémédecine, avec tout ce qu’elle peut apporter mais de manière organisée, régulée.

 

Enfin, faire cela avec un investissement nouveau sur la prévention, parce qu’on le sait, les personnes aux faibles revenus sont davantage touchées par l’apparition de maladies chroniques avec un impact sur leur espérance de vie.

 C’est notre rôle car nous sommes désormais reconnus comme un acteur légitime dans le domaine de la prévention et de la santé publique.

 



Priorité n° 3 :
Garantir la bonne utilisation des ressources de l’Assurance Maladie par un renforcement des actions de gestion du risque et de lutte contre les fraudes

 

Dans un contexte de déficit important, l’Assurance Maladie poursuit dans cette COG la rénovation de sa gestion du risque.

 

Comment ?

 

D’abord en ciblant les postes de dépenses importants où l’on peut faire des gains en préservant bien sûr la qualité des soins. Par exemple, en évitant les prescriptions non conformes de médicaments qui, soit n’apportent pas de bénéfice médical, soit même peuvent induire des risques pour le patient.

 

Nous allons également renforcer notre dispositif de lutte contre les fraudes.

Nous avons montré avec les récents déconventionnements de centres de santé que l’on pouvait frapper fort. Il en va de la soutenabilité de notre système de Sécurité sociale.

 

Enfin, nous devons prendre en compte les nouveaux risques liés à la santé environnementale et contribuer à décarboner le système de santé. Cela implique de réduire notre propre empreinte carbone également.

Ce sujet qui concerne chacun d’entre nous, est désormais inscrit parmi nos ambitions pour les quatre prochaines années et nous savons que nous avons beaucoup à faire.