24 heures avec le Dr Pauline Balestra, médecin-conseil à l’Assurance Maladie

Médecin-conseil depuis mars 2021, le Dr Pauline Balestra nous présente les missions qui l’occupent au quotidien, du contrôle des arrêts de travail aux échanges confraternels, en passant par l’accompagnement des assurés.
Pour le Dr Balestra, la question de devenir médecin-conseil s'est posée après avoir vu une annonce de recrutement qui l’a « interpellée ». « J'ai été attirée par la polyvalence des missions décrites, la dimension de travail en équipe avec différents acteurs, très complémentaires, ce que je ne retrouvais pas forcément dans le métier de médecin généraliste que j'exerçais à l'époque. J’ai échangé avec une personne de mon entourage, elle-même médecin-conseil, et ce qu’elle m’a décrit m’a convaincue de postuler », explique-t-elle. Début mars 2021, le Dr Balestra prend finalement ses fonctions au sein de la DRSM Bourgogne Franche-Comté. Elle découvre alors un quotidien riche et varié. « Aucune journée n’est identique. Outre le contrôle des arrêts de travail, il y a beaucoup d’autres tâches à remplir », assure-t-elle, avant de détailler celles qui l’ont occupée la veille.
Ce 17 janvier, le Dr Balestra arrive vers 7 h 30, plus tôt que d'habitude. Elle consacre d'abord une partie de sa matinée à des échanges confraternels avec des médecins du travail et des médecins traitants généralistes. L’occasion notamment de revenir concrètement sur la situation de certains patients.
Dans l'après-midi, elle poursuit avec le traitement des dossiers d'assurés. « Je ne reçois pas toujours en entretien les assurés. Je peux en effet examiner les cas à partir des documents qu’ils me remettent ou des documents que j’ai à disposition comme les prescriptions de soins », explique le Dr Balestra.
Enfin, elle s'attelle à la préparation de séances de commission médicale de recours amiable. « Cette commission statue sur les litiges avec des assurés ou des employeurs qui contestent des décisions, d'ordre médical, prises parle service médical. J'y apporte mon expertise médicale pour aider à arbitrer », précise le Dr Balestra.
Fin de la journée vers 18 h 30 ,ce qui correspond à des horaires lui permettant de mieux concilier vie professionnelle et privée qu'auparavant.
« En tant que médecin-conseil, on se pose d'autres types de questions médicales »
Mais toutes ses journées ne se ressemblent pas…
À ces missions s'est ajouté par exemple, depuis la pandémie, le contrôle des certificats de contre-indication à la vaccination contre le Covid-19.
Plus largement, l’accueil d’assurés dans le cadre d’accidents du travail ou de la reconnaissance de maladies professionnelles occupe aussi une part importante de son activité. « C’est notamment sur cette mission que j’exerce une activité purement médicale, même si ce n’est pas la même façon de l’exercer. En tant que médecin généraliste, j’examinais mon patient pour poser un diagnostic et prescrire des soins. En tant que médecin-conseil, l’examen vise notamment à à estimer des séquelles ou déterminer l’évolution de la pathologie ainsi qu’à envisager les perspectives de reprise du travail . On se pose d’autres types de questions médicales, c’est ce qui, pour moi, est très intéressant », souligne le Dr Balestra, qui affirme d’ailleurs « continuer à découvrir des facettes de ce métier ».
L’une d’entre elles concerne notamment l’accompagnement des assurés. « À partir d’une convocation pour le contrôle d'un arrêt de travail, je me rends souvent compte que la personne est en demande de conseils par rapport à une situation difficile, au travail ou sur un plan plus personnel et les assurés sont souvent agréablement surpris par l’accompagnement que nous leur proposons », confie-t-elle. Un véritable travail d’équipe se met alors en place, au sein de son service ou avec les professionnels de santé consultés par l’assuré. L’enjeu est de rendre la décision la plus équitable possible face à un dossier complexe, ou de prévenir la désinsertion professionnelle à la suite d’un arrêt de travail, par exemple. « C’est aussi l’une des grandes satisfactions de ce métier : de pouvoir débloquer certaines situations », conclut le Dr Balestra.
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